« C’était pour la provoc’. Qui marche à tous les coups ici. «
En fait, quand qq un fait une remarque du style
« il est impossible de vivre sans voiture »,
je ne trouve pas celà provoquant :
Effectivement, malgré le peu de pertinence de tel propos,
25 à 99,9% des automobilistes pensent ainsi,
ainsi, une telle remarque permet de s entrainer à répondre à de telles questions; questions auxquelles on sera, un jour ou l autre, confronté en direct.
Donc y répondre sur un site où on peut chercher des infos, et prendre son temps pour y réfléchir, permet d’avoir la répartie plus aiguisée, quand une telle question arrive dans la « vraie vie ».
Exemple type, les 3 questions qui me sont le plus posées par des collègues :
- le port du casque
- l éclairage (jugé insuffisant)
- ma position sur la chaussée
En sachant, que, pour les 3, la même cause unique, entraine les mêmes effets :
La cause principale (et quasi unique) de danger du cycliste urbain, en ville, c est les automobilistes (et conducteurs d autres véhicules motorisés),
pas parce qu’ils sont des assassins,
mais parce qu’ils ne font pas attention aux cyclistes, qu’ils n’imaginent même pas qu’ils puissent exister,
et que leurs distances de sécurités par rapport au véhicule les dévançant, et leurs vitesses, sont inadaptés à un environnement citadin, avec présence possible de piétons, cyclistes, 2RM, et d autres véhicules qui peuvent se garer, sortir d’une place ou d’un bâteau ou s arrêter.
Ainsi, mon SEUL but, en ville, est d être visible et remarquable par les automobilistes :
d’où une position de conduite très droite, un guidon haut, de façon à avoir les coudes légèrement pliés… et donc d avoir une silhouette de plus de 1.80 sur 80cm,
avec des vêtements très visibles,
et (3eme remarque), une position sur la chaussée, surtout pas dans le caniveau (endroit le plus dangereux, le plus mortel pour le cycliste), surtout pas sur le trottoir, même en cas de piste cyclable sur trottoir (4eme question la plus posée), mais entre le 1/3 et la 1/2 de la chaussée, afin d être visible à travers la succession de pare-brises.
Pour le casque, c est un peu plus long…
faut que je leur parle des stat d accident des chauffeurs et passagers de voitures, et de cyclistes,
et donc que je leur demande, s’ils mettent un casque quand ils montent en voiture, et, SURTOUT, si leurs passagers, dont leur enfants, ont l interdiction de monter dans leur voiture, quand ils n’ont pas de casque (les stat. d accidentologiesont formelles : c est eux qui risquent le plus la mort, et les trauma craniens).
Pour l’éclairage… jugé parfois insuffisant,
(et oui… je n ai pas le phare d’une moto),
le pb, encore une fois, vient des automobilistes :
depuis qq temps, même la journée, les automobilistes mettent, en ville éclairées, les feux de croisement,
ainsi, ils ne voient que les feux des autres véhicules, et pas les autres véhicules….
ils éclairent à plus de 30m devant eux, où ils font une tache de lumière.. or, en ville, il y a des carrefours tous les 50m, et des sorties bâteaux, des sorties de place de parking, et des descentes possibles de trottoir par les piétons tous les 2 mètres.
Ainsi, ils ont un éclairage inadapté à la ville, où ils voient moins bien les « dangers » : ils n’éclairent ainsi, ne voient bien que les 3-4 véhicules qui els précédent… qui font rarement marche arrière = ils éclairent ce qu’il n est pas utile de bien voir, et mettent dans l ombre, ce qu’il serait essentiel de voir.
Forcément.. puisqu’ils sont en feux de croisement et pas en veilleuses, et puisque les véhicules d en face, les éblouissant, y sont aussi ultra-majoritairement en feux de croisement, et pas en veilleuses; en me doublant, ils remarquent que j éclaire moins qu’une moto ou une voiture…
(le pire… depuis 2 ans, de plus en plus de véhicules, et de plus en plus tôt dans la journée, roulent avec leurs feux de croisement allumés, mettant les autres en danger de mort…)
–
L’utilisation du SAS vélo à chaque feu (même s’il n est pas matérialisé par de la peinture),
et le passage la veille, l avant-veille et le mois dernier, sur la même route +/- aux même heures, sont d’autres protections :
être plus visible aux feux + avoir des automobilistes qui s attendent à nous croiser.
Le remontage au feu d après, pour rattraper un automobiliste qui fait un queue de poisson, colle trop, où fait une remarque à la con, participe à la survie en milieu urbain :
Pas tellement pour les 3 minutes en discussion avec cet indélicat (pas sûr que celà lui fasse regretter son geste… celà peut marcher, mais c est juste un bonus) :
Le but, c est les 10 ou 30 automoblistes qui voient qu’un cycliste rattrape et coiçe un automobiliste :
pour leur faire passer l envie de me faire une queue de poisson/de me coller ou autre :
qu’importe qu’ils me prennent pour un chiant, un con ou autre.
Le SEUL but, pour moi, c est qu’ils tiennent compte de ma présence sur la route, et passent au large, sans me mettre en danger.
S’ils le font par eux-même, très bien;
si c est la peur que je les rattrape, pour ne pas perdre 5 minutes en discussion vaine… très bien AUSSI
(je préfèrerai que TOUS les automobilistes se conduisent bien, par eux-même, et apprennent à conduire en ville, et découvrent le code de la route (au lieu de connaitre le code de la voiture); mais ce n est, malheureusement, pas le cas, loin de là).
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Si je conduisai comme 99,99% des automobilistes en ville, en roulant trop vite, en collant le véhicule me précédant,
sans aucune visibilité, et sans possibilité de réagir à temps,
celà ferai longtemps que je serai mort ou -au minimum- à l hosto…
De même, je serai à l hosto, si je roulais à moins de 1.5m des trottoirs (avec, à tous moment, des piétons qui peuvent descendre sans prévenir, et SURTOUT, des portières ou des voitures qui peuvent sortir d’une file de voiture garées, sans prévenir)
D ailleurs, une fois tous les 3-4 mois, quand je suis amené à conduire une véhicule à moteur, je conduis de la même façon qu’en vélo, j ai une conduite apaisée.
En rulant à 45km/h en ville ou moins, avec plus de 8m me séparant du véhicule me précédant,
Je m attend tjrs à me faire klaxonner… mais en fait, celà n arrive jamais…
Ainsi, étonnament, malgré un mode de conduite ultra-majoritaire (supérieur à 95%),
il n y a pas de forte pression sociale des autres automobilistes à rouler comme un con, à roulant en se mettant et en mettant les autres en danger
(tout en consommant plus, et en usant plus la mécanique de sa voiture…)
Du moins, dans ma ville…
c est peut-etre, vu leurs réputations, différent à Paris ou Marseille.